Qui est Thomas Guénolé ?

- Dans la famille des cumulards médiatico-sociologico-BFMo-science pipoto-insoumis j’appelle Thomas Guénolé, dit la « Guénole » dans mon petit milieu anarchisant. Quel grand critique de la médiocrité journalistique, quel déontologue, quel cinéphile, quel anti-raciste, quel homme de gauche que voilà ! « Politologue (PhD ). Engagé . Chercheur associé . Enseignant . » Notre homme a tellement de casquettes, de moustaches, de perruques et de faux nez qu’il est, c’est son grand talent, difficile à reconnaître. D’où ma question liminaire, le petit jeu du matin : qui est Thomas Guénolé ? Thomas Guénolé, nommé parfois la « Guénouille » par mes amis bretons, est-il un marketeux ? A lire ce tweet promotionnel, il semblerait :
« Mon prochain livre paraîtra en mars 2018 aux . J’en annoncerai le titre et le thème début mars. « (23 octobre 2017)
- Nous sommes ici dans l’ordre du plus strict tapinage promotionnel doublé (c’est la petite pointe cynique bon ton) d’une pseudo auto critique (« #teasing »). Pas de thème, pas de titre, pas d’idées mais du « #teasing. » Les pubards, je n’y reviendrai pas tant l’affaire est désormais connue, maîtrisent les codes de la fausse mise en abîme sur le bout du clavier. Perchés, perchés. Thomas Guénolé publiciste donc ? Ce n’est pas si simple. Notre homme aime aussi le cinéma et n’hésite pas à livrer son avis éclairé sur la chose :
« Ayant vu , vraiment bon et qui rattrape les principales conneries de l’épisode 7, je pense qu’on peut désormais pardonner la franchise pour cette bouse qu’était « Le Réveil de la Force ». Mais pour moi le meilleur reste « Rogue One ». » (13 décembre 2017)
- Nous sommes ici dans l’ordre du coolisme et de la décontraction « pomo ». Vous trouverez de telles saillies sur le forum « Blabla 18-25 ». Faire jeune, sympa (« vraiment bon », « connerie », « bouse »), bref dans le coup, tout en produisant des nano hiérarchies et des micro distinctions susceptibles de mettre en avant l’excellence du jugement de goût (« mais pour moi le meilleur »). Thomas Guénolé geek sympa donc ? Ce n’est pas si simple. Notre homme aime aussi la clarté politique :
« Je pense que tout les éditorialistes du paysage audiovisuel devraient afficher un courant politique d’appartenance » politologue, chercheur associé Institut IRIS, engagé dans (13 octobre 2017).
- Nous sommes ici dans l’ordre du flicage le plus strict : critique, tes papiers. ! Politiquement, tu parles d’où Bernat ? Non, pas Bernat, les gens sérieux, les importants, ceux qui comptent et causent à la télé avec Guénolé, dit la « Guénoline » chez nos amis cyclistes. Thomas Guénolé paysagiste en chef de la toute nouvelle police politique du PAF donc ? Ce n’est pas si simple. Notre homme aime aussi la bourgeoisie procédurière :
« Trop, c’est trop. Par la voix de mon avocat Me Jérémy Afane-Jacquart, j’ai déposé ce jour une plainte au contre pour ses fausses « Françaises lambda », en réalité politisées, face à . » (1 décembre 2017)
- Nous sommes ici dans l’ordre du recours procédural cher au monde petit bourgeois. Mise en branle d’un univers correctionnel par ceux qui ont les moyens (« par la voix de mon avocat ») afin de restaurer un équilibre perdu. Ironie, jeu, satire ? Que nenni ! Recommandés, mises en demeure, dépôts de plainte. Avec Thomas Guénolé, dit la « Guenaille » chez les compagnons du devoir ferronniers, la critique politique se fait pleurniche juridique. Thomas Guénolé plaintif insoumis ? Ce n’est pas si simple. Notre homme n’aime pas le racisme et il le dit haut et fort :
« Enième dérapage d’Alain , qui nous parle du « petit peuple blanc » et fustige les « non-souchiens ». Dorénavant, ceux qui prétendaient qu’il n’est pas raciste ne pourront plus dire « Je ne savais pas ». » (10 décembre 2017)
- Nous sommes ici dans ce que la critique dite « de gauche » sait faire de mieux, sa spécialité maison : l’excommunication anti-raciste. Cela dit, quand la sociologie médiatique d’Etat, publicitaire, petite bourgeoise, cinéphile, procédurière et correctionnelle cherche encore à prouver qu’elle est justement de gauche, que lui reste-t-il à part l’antiracisme ? Mais oui, vous l’avez tous reconnu, Thomas Guénolé, c’est Sam :
