Le simulacre est vrai
- « En passant d’un fétichisme de l’objet à un fétichisme du signe, nous peinons encore à mesurer les conséquences du fétichisme du signifiant, cette « prise du sujet dans ce qui, de l’objet, est « factice », différentiel, codé, systématisé. »(1) Prise du sujet comme passion du code, désir pervers, détourné de l’objet et du désir de le retrouver. La pseudo-critique devient la solution idéologique. Qui est encore dupe du système ? Personne. Mais là n’est pas la question. L’essentiel est que les non-dupes, sidérés par le vide qui les absorbe, expriment leurs réserves dans les termes d’un code qui ne sera jamais remis en question. Une façon de dire qui conforte ce qui est déjà partout. »
- (1) Jean Baudrillard, Pour une critique de l’économie politique du signe.
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Extrait – Le Néant et le politique, Critique de l’avènement Macron, Paris, L’Echappée, octobre 2017