Une grève contre les destructeurs de la valeur

Une grève contre les destructeurs de la valeur

Fin de la grève, à Bordeaux, 9h, rectorat.

 

  • Fin de la grève, Rectorat de Bordeaux, 9h, remise des copies, trois jours de retenue de salaire – ce qui est normal et juste.

 

  • Ce qui l’est moins par contre, c’est le tombereau de saloperies et d’infamies déversées à jets continus par une clique de causeurs surpayés et indigents intellectuellement, des censeurs de petites vertus que j’accuse PUBLIQUEMENT et OUVERTEMENT  de soutenir un gouvernement qui vient d’enterrer, avec les grands cris d’une opinion encore trop enténébrée, le diplôme national du baccalauréat en France. Cette clique n’a pas de quoi s’étonner des barbouzeries administratives étant donné qu’elle conforte  son pouvoir de nuisance sur les mêmes principes ou peu s’en faut.

  • Ce qu’il fallait bien comprendre dans cette affaire de prise d’otage un peu rocambolesque, il faut le dire, c’est que les professeurs accordaient au fond une plus grande valeur à l’otage que le ministère. Peut-être pensions-nous naïvement qu’il était impossible de siéger sans copies ? Que nenni les amis. L’enjeu est ailleurs et il est autrement plus profond. Il pose le problème de la valeur.

 

  • Pour moi, voir Platon en face de Beigbeder dans un livre Humanité, littérature, philosophie, dans un enseignement loufoque,  CHOISI SANS CONSULTATION REELLE DU CORPS PROFESSORAL CONCERNE, qui nous impose la bivalence, en remplacement de la SERIE LITERAIRE, fondamentale pour la philosophie,  et tout cela en douce avec la complicité des éditeurs et de quelques professionnels de la communication, cela justifie un motif à lui seul suffisant pour faire trois jour de grève dure en période d’examen. Cette question rejoint les demandes démocratiques du RIC portées par les gilets jaunes et des milliers de citoyens durement réprimés, violentés et méprisés par le pouvoir d’Etat pendant des mois. C’est une négation des principes démocratiques, un mépris des citoyens, au profit d’une administration violente et managériale, pleine de morgue. NOUS NE VOULONS PAS DE CELA DANS LA REPUBLIQUE FRANCAISE.

 

  • Sadisme, perversité, zadification,  désobéissance ? Non, grève au motif d’une destruction de mon instrument de travail sans consultation. Cela s’appelle la cohérence politique. Cette destruction là, la destruction de la valeur, qui s’en émeut ? Destruction de la valeur quand une poignée de cuistres a osé faire de Macron un « philosophe ». Destruction de la valeur quand Jean-Christophe Lagarde de l’UDI demande la radiation de professeurs de philosophie en grève. Destruction de la valeur quand on remplace des notes de philosophie par d’autres pour ne pas perdre la face symboliquement en toute hâte. Destruction de la valeur enfin quand l’on prend les citoyens pour des enfants. Nous demandions un dialogue, nous n’avons rien eu. Par contre, toujours plus de destruction de la valeur. Le service public en est une.

  • Nous devons par conséquent, pour lutter contre ces nihilistes de supermarchés, reconstruire de la valeur et pour cela, nous devons mettre un peu de notre peau sur le tapis. C’est imparable, nous devons payer de nous-mêmes pour reconstruire de la valeur. Pour l’heure ce sera trois jours de grève. Eric Brunet ? Destruction de la valeur esprit. Ruth Elkrief ? Destruction de la valeur probité. Accuser des professeurs en grève de saborder le baccalauréat alors qu’ils le défendent contre des destructeurs qui justifient la barbouzerie administrative. Bandes de comiques !

  • Oui, tout cela est risible et nous nous sommes payés le droit de rire de vous, nihilistes résignés. Nous allons reconstruire de la valeur, pierre par pierre dans votre infâme bouillie macronisée. Nous allons venir vous chercher chez vous, comme chantaient les gilets jaunes, souvenez-vous, mais mesurez bien la valeur de ce « vous ». Nous allons démasquer vos ruses qui détruisent de la valeur, vos arnaques qui enfument l’auditoire, vos logiques dégueulasses qui préfèrent au fond des pets de bouche au travail d’instruction. Oui, misérables cruches serviles, nous sommes vos ennemis et vous l’avez parfaitement compris. Nous nous connaissons bien. A partir de demain, vous aurez en face de vous un COLLECTIF qui va défendre des valeurs contre vos logiques de pourrissement et de destruction, ces anti-valeurs qui vous vont si bien, misérables traitres.