Les gilets jaunes, le néant et le retour du politique

Les gilets jaunes, le néant et le retour du politique

#17novembre

 

  • On ne peut pas mettre le vide au pouvoir sans en payer le prix.

 

  • On ne peut pas se satisfaire d’une information au rabais, formatée par les petits soldats dépolitiés  du journalisme sans en payer le prix.

 

  • On ne peut pas détruire le tissu associatif sans en payer le prix.

 

  • On ne peut pas engraisser ses petits amis du show business, de la communication d’ambiance et de la vacuité sans en payer le prix.

 

  • On ne peut pas singer les discours des grands hommes, faire le malin en clignant de l’œil sur l’estrade sans en payer le prix.

 

  • On ne peut pas s’adresser à un peuple comme à une masse de crétins sans en payer le prix.

 

  • On ne peut pas usurper le statut de philosophe sans en payer le prix.

 

  • On ne peut pas mépriser des hommes et des femmes ayant derrière eux une vie de travail et d’abnégation sans en payer le prix.

 

  • On ne peut pas transformer une vieille démocratie en une start-up aux mains d’une clique arrogante sans en payer le prix.

 

  • On ne peut pas se prendre pour Jupiter sans en payer le prix.

 

  • On ne peut pas maltraiter les corps intermédiaires et les structures de l’Etat en menant une guerre réformiste éclair sans en payer le prix.

 

  • On ne peut sous-estimer les capacités de résistances intellectuelles d’un pays, la France, qui n’a pas que des pubards incultes en son sein.

 

  • On ne peut pas gouverner la France comme on a tactiquement et cyniquement élaboré son parcours d’arriviste et de courtisan.

 

  • On ne peut pas se faire aimer de la France avec des tours de minets comme on peut séduire la fille du chocolatier de province.

 

  • On ne peut pas être faux sans en payer le prix.

 

Bref, on ne peut pas éviter le retour du politique quand on a usurpé le sens de ce mot.