Ne pénalisons pas les clients d’Emmanuel (Macron)

Ne pénalisons pas les clients d’Emmanuel (Macron)

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  • Les travailleurs du sexe suédois vous le diront, la pénalisation du client a considérablement augmenté le temps de négociation avant la passe : tarif, pratique et protection. Plus nous pénalisons les Valls, Bayrou, Delanoë, Le Drian, Estrosi, moins nous permettons à Macron de marcher pour la France, occupé qu’il sera à régler, entre deux portes, les détails techniques avant la passe. La pénalisation du client est une réponse trop idéologique à la prostitution politique qui risque de fragiliser en retour une offre de renouveau déjà soumise à la dure loi du marché. Dure, c’est le mot. Nous n’abolirons pas le plus vieux métier du monde en instaurant une police des mœurs à l’Assemblée nationale. Offrons plutôt au travailleur Macron une vraie protection, un statut solide d’auto entrepreneur de la tapine politique lui permettant d’exercer, pour le bien de tous, pendant cinq ans. Régularisons le secteur, ne faisons plus les vierges effarouchées. En deux mots, soyons modernes et en marche. Nous le savons, la prostitution politique est pour une large part une affaire de migrants, toujours sur les routes, à droite, à gauche. Pénaliser la demande, c’est courir le risque de le voir travailler dans l’ombre, à la merci des maquereaux et des macs ronds du CAC. N’oublions pas, enfin, qu’il y a, dans la condamnation du tapinage politique, une méfiance vis-à-vis de la politique dans son ensemble. Les jugements moraux sur cette forme de sexualité qu’est la politique ne sont pas sans évoquer les pages les plus raides de Kant ou de Saint Paul sur le sujet. Fortement médiatisé, le racolage politique ne veut pas dire pour autant que tout le monde s’y adonne. Loin de là. Mais l’homme est ainsi fait que quand une grande cocotte s’exhibe sur la place publique, elle attire l’oeil, de l’internet au trottoir. Elle aguiche. On la veut quoi.

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