11 septembre 2001, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009…

11 septembre 2001, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009…

  • Oui, je fais partie de ceux-là : les « complotistes », les « sceptiques », les « négateurs », les « révisionnistes » (poussons un cran plus loin le ridicule), les « détracteurs » de la « version officielle » du 11 septembre 2001. Oui, je connais par le menu les arguties diverses et variées (mais en voie de tarissement) qui voudraient nous faire prendre un oeuf au plat pour une pyramide d’Egypte. Oui, j’ai lu mille et une fois les mêmes foutaises, dans les colonnes d’ici ou d’ailleurs, sur la version « officielle » (décidément) du 11 septembre 2001, Ben Laden et le grand circus. Oui, je mesure les conséquences de mon propos de « complotiste », de « sceptique », de « négateur » mais la vérité ne se mesure aux conséquences supposées de son dévoilement que dans des logiques d’Etat, à l’aune de stratégies qui indiffèrent forcément l’ami de la vérité. Un jour viendra où l’on refera, mois après mois, articles après articles, l’histoire de ce nanar planétaire. Ce jour-là, il faudra reprendre un à un les papiers, les textes, les contre-critiques de ceux qu’il est convenu d’appeler, dans les plus complaisants médias, des « intellectuels », des « analystes », des « politologues », mieux, des « philosophes ». Puis l’on fera la généalogie de leur discours d’emprunt, l’autopsie réfléchie de leur soumission et de leur suivisme. Dans un système de promotion des idées où tout se tient, où la valorisation de soi l’emporte sur le courage, l’analyse des discours autour du « 11 septembre 2001 » aura figure de révélateur d’une triste période qui a érigé la lâcheté et la complaisance, le je-m’en-foutisme et le désengagement intellectuel en valeurs cardinales. Mais il n’est pas à exclure que mon propos pêche encore par excès d’optimisme. Le « 11 septembre 2001 » et ses suites sont en effet solidaires de l’avènement, au firmament du Progrès, d’un homme nouveau, amnésique, inconséquent, un homme à l’imaginaire dressé par des décennies de bourrage de crâne en images de synthèse, video-cam, reportage fiction et docu-réalité. Puisque tout est douteux, puisque tout est storytelling (le mot fait florès, y compris dans les colonnes du Monde), à quoi bon la justice, à quoi bon la vérité ? Aucun « complot » autour du « 11 septembre 2001 », plutôt un choix collectif et collectivement assumé : notre imaginaire, nos valeurs, nos fins nous imposent le sacrifice de la vérité et le refoulement de ce sacrifice. La sagesse des modernes, l’hédonisme des masses, la libre circulation du parc humain sont à ce prix. Que peuvent les amis de la vérité, les « complotistes », les « sceptiques », les « négateurs » face aux certitudes de l’homme nouveau ? Rien ou si peu.

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